LE PREMIER CHOIX

          Vous avez été nombreuses (ou nombreux) à réagir lorsque j'ai évoqué mon choix cornélien entre la filière S et la filière ES. Voilà où j'en étais dans mes grands problèmes de lycéennes (qui paraissent vraiment futiles pour certains dont tout ça est loin derrière eux) (ce que je comprend tout à fait). Après longue réflexion, j'ai fait mon choix. J'ai pesé le pour et le contre, j'ai regardé ce qui m'intéressait ou non, je me suis demandée vers quel chemin je me dirigerai. Quelle genre de vie je voulais. Bon, vous allez me dire, je m'emballe. Oui parce que je ne passe qu'en 1ère et que ce choix de filière ne va pas être  tellement décisif pour ma vie future. N'empêche, c'est mon premier choix. 

          Et même à 15 ans, on commence à réfléchir à tout ça. J'ai d'ailleurs souvent honte de vous dire que je n'ai que 15 ans, je n'ai jamais trop su pourquoi mais c'est surement parce que bon nombre des blogueuses que je suis et avec qui je discute ont bien la vingtaine et mènent déjà une vie étudiante bien remplie et qui fait bien rêver d'ailleurs. Bref, on commence à se poser des questions sur notre avenir qui ne sera peut être pas très glorieux, mais bon "quand on veut on peut". Encore faut il savoir ce que l'on veut. 

          Quand on me demande "tu veux faire quoi plus tard", j'ai l'impression qu'on me demande la lune. Non mais franchement. Vous croyez vraiment que je sais ce que je veux faire plus tard? Comme si à 15 ans on voyait déjà notre destin tracé pour les 30 années à venir. Alors dans ce genre de situation je réponds "je ne sais pas" d'une voie toute innocente. Pourtant, j'ai bien quelques idées. Rien de très concret ni de très original pour l'instant, mais bon, j'essaye d'en prendre compte. Bosser dans la com, dans l'enseignement pourquoi pas, dans la sociologie, dans une médiathèque, dans un musée (vous croyez que je suis ennuyante à mourir comme fille pour vouloir bosser dans un musée?), plus généralement dans la culture. Ce genre de truc me plairait peut être. Il y a un ou deux mois, j'étais à fond dans la communication. Je me voyais déjà à l'EFAP, après avoir parlé à des blogueuses super sympas qui passent peut être par là d'ailleurs!! Enfin bon, aujourd'hui je me dis que si je suis attirée par ce domaine, c'est surtout par rapport à mon blog. Parce que quand on est une blogueuse (je n'aime pas ce terme), on communique en permanence. Mais je ne pense pas que ce soit le genre de truc que j'aimerais faire à l'échelle d'une entreprise ou d'une agence.  Je parcours les sites d'étudiants (celui-ci ou celui-là, ou encore celui là), je me suis même abonnée à Phosphore (qui à mon grand étonnement ne parle pas que d'études - ouf! - et propose même pas mal d'articles très sympas à lire). Je suis un peu en quête d'idées, je fais des quizz "pour quel métier êtes vous fait", histoire d'être mise sur la voie, même si je ne crois pas tellement à ce genre de truc. En fait j'ai l'impression qu'il existe un million de métiers inimaginables, auxquels on ne pense pas forcément. Ça me fait un peu paniquer, j'ai peur de passer à côté du truc. Et puis en même temps, ça me permet de relativiser, je me dis que parmi cette tonne de boulots (enfin de nos jours parler de tonnes de boulots en voyant les chiffres du chômage c'est pas non plus hyper approprié - non je ne me la joue pas du tout sociologue économiste du dimanche, pas du tout - ), y'en a forcément un qui me plaira. Et qu'au pire, j'aurai le choix. 

          Le voilà le problème. Le choix. Je n'ai jamais aimé faire de choix. En fait, j'en ai jamais vraiment fait. Faire un choix, ça veut dire se consacrer à une chose pour laisser de côté une autre. Et ça, c'est pas facile. Qui dit choix, dit risque aussi, dit décision, dit décisif, dit prise de tête forcément. Bref. Et puis certains vont me dire "mais toi t'as de la chance, t'as le choix, tu peux faire ce que tu veux". Oui c'est sure, jusqu'à présent, je me suis plutôt bien débrouillée à l'école et au lycée. Mais ça ne veut rien dire ça, non? Trouver sa voix va bien au delà de ça. D'AILLEURS VOUS, C'EST QUOI VOTRE VOIE?

            N'empêche, c'est fou. C'est fou comme j'arrive à m'exprimer sur ce sujet quand je suis derrière l'écran, mes mains sur le clavier. Quand on me parle d'avenir, ma voix béante qui réponds "je ne sais pas" n'est pas aussi efficace. Je fais souvent une sorte de blocage, je n'arrive pas tellement à dire à mon entourage ce que je veux faire ou pas. Bref. Là j'arrive tellement à vous le dire que cet article va faire trois pages. Chapeau à celui ou celle qui est allé jusqu'au bout. Merci, en espérant que l'article vous ai plus. 

"It doesn't matter what others are doing, it matters what you are doing." - satsuki shibuya